Sexualité et prévention
Pour éviter toute infection transmissible sexuellement et par le sang (ITSS), tu as plusieurs stratégies à ta disposition.
Le plus important est de passer régulièrement un test de dépistage. Le condom est toujours un moyen très sûr pour diminuer le risque de contracter une ITSS, dont le VIH. S’ajoute, si tu as un diagnostic positif à une infection, l’avis à son, sa ou ses partenaires afin de briser la chaîne de transmission et toute une série de trucs pour sécuriser le plus possible tes différentes pratiques sexuelles.
- Réduire ses risques dans ses pratiques sexuelles
La sexualité s’exprime de multiples manières. Les pratiques sexuelles sont aussi multiples. Des caresses au kink, il y a moyen de réduire les risques d’ITSS, dont le VIH.
Jouets sexuels (Dildo, butt plug, godemiché, vibro)
Un jouet sexuel a le même potentiel de transmission d’infections qu’un pénis en chair. Si tu comptes partager tes jouets, il est important d’utiliser un condom sur les jouets. De plus, si ton partenaire et toi décidez de passer d’une pénétration vaginale à une pénétration anale, il faut changer le condom.
Les jouets peuvent avoir des pores où les virus et les bactéries peuvent se loger entre les utilisations. Après chaque utilisation, assure-toi de bien nettoyer tes jouets. Tu peux utiliser du savon à vaisselle et de l’eau chaude, en t’assurant de bien les rincer par la suite. Les magasins spécialisés vendent aussi des produits nettoyants spécifiques pour les différentes sortes de jouets. Dépendamment de la composition, il est aussi possible de les faire bouillir pour les stériliser.
Caresser, embrasser, masser
Stimuler nos zones érogènes par des caresses, s’embrasser, se masser, se détendre dans un bain, etc. sont toutes des activités à pratiquer sans réserve! Elles ne comportent pas de risque de transmission du VIH.
Si tu introduis tes doigts dans l’anus ou le vagin de l’autre, garde tes ongles courts et limés, ça évite les blessures. Tu peux également utiliser des gants de latex ou de vinyle et beaucoup de lubrifiant pour ce type de caresses.
Les caresses sexe contre sexe présentent un risque négligeable, voire quasi inexistant d’infection au VIH. En fait, il existe très peu de risque de transmission du VIH lors de rapports sexuels entre femmes sauf lors des règles ou de pratiques sexuelles où il y a du sang. Cependant, il y a un risque de transmission d’autres ITSS. Si c’est une pratique que tu aimes et que tu réalises régulièrement, fais-toi dépister fréquemment.
Sexe oral
Pour se protéger et réduire les risques :
- garde ta bouche en santé et évite les relations orales en présence de plaies, lésions, ulcères, gingivite (inflammation des gencives) ou autres infections;
- évite les relations orales la journée d’une visite chez le dentiste;
- évite de te brosser les dents, d’utiliser la soie dentaire ou d’utiliser un rince-bouche une heure AVANT et une heure APRÈS une relation orale. Ceci minimise la possibilité d’avoir des lésions, des irritations ou du sang dans la bouche;
- évite de prendre du sperme ou des sécrétions vaginales dans ta bouche;
- lors d’un dépistage des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), demande au médecin de faire des prélèvements dans ta gorge;
- utiliser un condom ou un carré de latex (digue dentaire) pour les relations orales est un autre moyen de minimiser les risques. Il en existe à saveur ou sans lubrifiant.
Relation vaginale et anale
Pour réduire les risques :
- Utilise correctement un condom en latex, en polyuréthane ou en polyisoprène pour la pénétration vaginale et anale;
- Utilise du lubrifiant à base d’eau ou de silicone. Ne pas hésiter à en remettre, car cela minimise le risque de lésions. Attention! Les lubrifiants à base d’huile ne sont pas compatibles avec les condoms de latex. Cette information est indiquée sur le contenant de lubrifiant;
- En pratiquant la pénétration vaginale et le sexe anal, rappelle-toi de changer de condom lorsque tu changes d’orifice pour éviter la transmission de bactéries de l’anus au vagin. Les condoms à saveur peuvent être utilisés pour la pénétration. Cependant, certaines femmes peuvent faire des infections suite à leur utilisation. Les condoms à saveur sont davantage recommandés pour le sexe oral;
- Il ne faut pas oublier que le condom protège également des grossesses non planifiées;
- Lors d’un dépistage des ITSS, demande au médecin de faire des prélèvements à l’anus si tu pratiques le sexe anal;
- Pour des raisons culturelles ou d’hygiènes personnelles, certaines d’entre nous utilisent des douches vaginales ou certaines substances pour nettoyer leur vagin, avant ou après les relations sexuelles. Ces substances peuvent irriter les muqueuses vaginales et potentiellement augmenter les risques d’ITSS. Il est recommandé de laver quotidiennement sa vulve uniquement avec de l’eau.
Il existe d'autres stratégies de prévention, dont la PrEP et la PPE (voir section Traiter pour prévenir).
Pratiques Kinky
Les jeux de rôles, les pratiques sadomasochistes, ne sont pas des activités à risque de transmission du VIH et des autres ITSS. Tu peux t’adonner à tes scénarios préférés en toute sécurité, tout en tenant compte des précautions mentionnées dans les différentes sections de ce site lorsqu’il y a des activités sexuelles incluses dans ces pratiques.
Les pratiques hardcores pouvant causer des lésions à la surface de la peau ou des saignements, ainsi que les pratiques avec des accessoires chirurgicaux peuvent comporter des risques d’infection bactérienne et, dans certaines circonstances de transmission de l’hépatite C et du VIH. Assure-toi de bien connaître les précautions de base à mettre en place. De plus, il est recommandé d’exécuter tous scénarios avec un partenaire qui a de l’expérience et SURTOUT de respecter ses limites.
- Se faire dépister
Le dépistage est une façon très efficace de savoir si tu as une ITSS ou le VIH. Une fois diagnostiquée, tu peux alors être traitée et guérie ou obtenir le suivi médical nécessaire.
Pourquoi me faire dépister?
Tu n’as jamais passé un test de dépistage? Tu commences une nouvelle relation? Tu as eu des relations sexuelles sans condom? Tu es enceinte ou tu souhaites le devenir? Le test de dépistage du VIH et des autres ITSS est la seule façon de détecter la présence d’une infection et d’avoir accès au suivi médical et au soutien nécessaire, le cas échéant.
C’est confidentiel et gratuit (certaines cliniques chargent des frais pour l'envoi des tests en laboratoire)! Comme ces infections ne présentent souvent pas de symptômes, le test de dépistage te permet d’avoir l’esprit tranquille et de préserver ta santé et celle de tes partenaires.
À quelle fréquence devrais-je me faire dépister?
La fréquence de dépistage dépend de plusieurs facteurs. Ce qu’il importe de te rappeler est qu’un dépistage régulier est une stratégie très efficace pour identifier rapidement une infection au VIH.
Tu devrais penser à passer un test de dépistage si :
- tu changes de partenaire sexuel
- tu as plusieurs partenaires sexuels
- tu as des relations sexuelles sans condom
- tu consommes des drogues
- tu souhaites devenir enceinte
Sois proactive. Parle avec ta ou ton médecin. Tu n’as pas besoin d’attendre qu’elle ou il te le propose pour demander des informations à propos du dépistage du VIH et des autres ITSS. Dans ce contexte, il est important d’être le plus honnête possible . Plus la ou le professionnel.le en sait, meilleure est sa capacité à évaluer quels types de tests elle ou il doit te faire passer et à quelle fréquence.
Où et comment se faire dépister?
Il existe plusieurs endroits où passer un test de dépistage du VIH et des autres ITSS. Chaque région du Québec compte au moins un CLSC offrant le dépistage. Il se peut même que l’organisme communautaire de lutte contre le VIH de ta région offre ce service. Pour avoir plus d’informations sur les services offerts dans ta région, consulte la section Où se faire dépister.
Le dépistage est confidentiel et gratuit pour toute personne possédant une carte d’assurance maladie valide émise par la RAMQ. Le test de dépistage inclut une prise de sang ou d’autres prélèvements comme un échantillon d’urine. Cela ne prend que quelques minutes.
Tu peux passer un test de dépistage à partir de l’âge de 14 ans sans avoir besoin du consentement de tes parents.
Comment se déroule l’examen?
De façon générale, tu rencontreras un médecin ou une infirmière. Avant de procéder aux prélèvements, on te posera généralement quelques questions afin de bien cerner les examens qui sont nécessaires. Certaines d’entre nous sont gênées à l’idée de révéler le nombre de partenaires qu’elles ont eu ou les activités sexuelles qu’elles pratiquent. Sache que la confidentialité de ton entretien avec le professionnel de la santé est assurée et que plus l’information que tu donnes au médecin ou à l’infirmière est complète et précise, meilleure est sa possibilité d’évaluer les examens que tu dois passer.
La ou le médecin ou l’infirmière procédera ensuite aux prélèvements : il s’agit généralement d’une prise de sang, de tests d’urine ou de prélèvements au vagin, à la gorge ou à l’anus par exemple.
Pour la communication des résultats, celle-ci se fera généralement par téléphone, sauf pour le VIH dont le résultat te sera communiqué lors d’une seconde visite au bureau du médecin. Cependant, chaque lieu de dépistage a ses modalités qui te seront transmises lors de la consultation.
Il existe aussi la possibilité de passer un test de dépistage rapide du VIH. Ce test est payant et généralement offert dans les cliniques spécialisées. Son résultat te sera communiqué le jour même. Si cette option t’intéresse, vérifie sa disponibilité à l’accueil de la clinique.
Que faire si je n’ai pas de carte d’assurance maladie?
Une carte d’assurance maladie est généralement nécessaire pour passer un test de dépistage du VIH et des autres ITSS.
Si tu n’as pas de carte d’assurance maladie:
- Il est possible que tu puisses consulter un ou une médecin dans un CLSC ou encore une clinique spécialisée dans le dépistage et le traitement des ITSS. Sinon, on t’informera des démarches à suivre pour en obtenir une.
- À Montréal, deux organismes offrent des services aux personnes sans carte d’assurance maladie:
- Médecins du Monde Canada offre des services médicaux aux personnes migrantes à statut précaire.
- Cercle Orange est un service de référence et de soutien pour les personnes vivant avec le VIH qui n’ont pas accès aux soins de santé.
J’ai passé un test de dépistage, et si?
Et si j’ai un résultat négatif?
Obtenir un résultat négatif peut vouloir dire que les méthodes de prévention que tu as mises en place sont efficaces. Par contre, cela ne veut pas dire que tu es protégée pour la vie et que tu n’attraperas plus jamais d’ITSS. La ou le professionnel.le de la santé vérifiera avec toi les stratégies à préserver ou à mettre en place pour réduire le risque d’une nouvelle infection ou le risque de contracter le VIH. De plus, elle ou il établira le moment où tu devras te faire dépister à nouveau.
Et si j’ai un résultat positif à une ITSS?
Le professionnel de la santé t’offrira un traitement qui éliminera l’infection assez rapidement. La majorité des ITSS se soignent à l’aide de médicaments. Pour que le traitement soit efficace, tu dois prendre toutes les doses, et ce, même si tu n’as plus de symptômes. Il est recommandé de ne pas avoir de relation sexuelle tout le temps d’un traitement.
Certaines infections telles l’herpès et le virus du papillome humain (VPH) ne peuvent être guéris. Cependant, pour l’herpès par exemple, il existe un traitement qui peut soulager les symptômes, réduire la durée et la fréquence des crises et diminuer le risque de transmission.
Et si j’ai un résultat positif pour le VIH?
Aujourd’hui, les traitements contre le VIH sont plus efficaces que jamais. L’espérance de vie d’une personne vivant avec le VIH en traitement se rapproche grandement de celle d’une personne non infectée. Plus l’infection est dépistée rapidement et plus la prise en charge se fait tôt après l’infection, meilleures sont les chances de vivre longtemps et en santé.
Au cours des dernières années, de nombreuses recherches scientifiques ont démontré qu’un traitement efficace pris tel que prescrit pendant au moins 6 mois empêche la transmission sexuelle du VIH. Ainsi, la prise, sans en oublier de doses, d’un traitement contre le VIH, et un suivi médical régulier permettent de contrôler l’infection, préserver ta santé et celle de tes partenaires.
Les traitements contre le VIH sont couverts soit par des régimes d'assurance privés ou par le régime public (RAMQ).
Dévoiler sa séropositivité ou non?
Dire à quelqu’un que l’on vit avec le VIH peut être un moment stressant. Il est impossible de prédire comment l’autre recevra cette annonce. Dans ce contexte, la grande majorité des femmes vivant avec le VIH choisissent, au cas par cas, à qui elles dévoileront leur statut positif au VIH et à quel moment elles le feront. Pour plus d’informations sur le dévoilement et le non-dévoilement, visite le site Pouvoir partager / pouvoirs partagés.
Les enjeux de dévoiler sa séropositivité sont grands. Malgré les avancées scientifiques, les préjugés sociaux, eux, n’ont pas beaucoup évolués. Les discriminations et le rejet sont toujours des réalités actuelles. Et les peurs vécues par les personnes vivant avec le VIH, liées à ces réalités, sont légitimes.
Il n’y a pas de réponse magique et uniformisée pour toutes, quand il est question de dévoiler sa vie avec le VIH. La règle de base serait celle d’agir de manière intègre et de prendre des décisions qui nous protégeront et qui permettront à l’autre personne de faire un choix éclairé. Car une chose est certaine, la décision et la responsabilité d’avoir une relation sexuelle, protégée ou non, sont de part égale entre les deux partenaires. L’ensemble du milieu VIH reconnaît cette obligation morale de la part des deux partenaires. Par contre, légalement, sache que tu as une obligation juridique de dévoiler ton statut à ton partenaire.
- S'autodépister
L’autotest de dépistage du VIH est un test que tu effectues toi-même. Pas besoin d’un rendez-vous avec un·e professionnel·le de la santé ou d’une ordonnance médicale.
Qu'est-ce que l'autotest?
L’autotest du VIH INSTI® consiste en l’analyse d’une goutte de sang et à l’obtention d’un résultat à l’intérieur d’une minute.
Tu peux effectuer ce test seule chez toi ou en présence d’un·e ami·e. Il est aussi possible d’être accompagnée par un·e intervenant·e du réseau communautaire VIH du Québec. Tu n’as qu’à communiquer avec l’organisme communautaire VIH le plus près de chez toi pour savoir quel type d’accompagnement est possible.
Ce test est seulement valide pour le VIH. Il ne permet pas de diagnostiquer les autres ITSS telle la chalmydia ou le VPH.
Comment ça marche?
Le kit d’autotest de dépistage comprend un livret d’instructions bien détaillé et illustré. Tu as aussi accès à une vidéo qui présente les différentes étapes de l’autotest.
Marche à suivre :
- Commence d’abord par te laver les mains et les sécher. Lave également la surface sur laquelle tu feras le test.
- Pique le bout de ton doigt avec l’outil appelé « lancette » pour faire sortir une goutte de sang. Regarde bien les trucs donnés dans le livret pour que cette étape soit plus facile.
- Ajoute une goutte de sang au flacon 1 (la bouteille rouge), en t’assurant que ton doigt ne touche pas au flacon
- Mets le bouchon et agite le flacon. Verse le contenu dans le récipient fourni pour faire le test et attends que le liquide disparaisse (cela prend quelques secondes)
- Prends le flacon 2 (la bouteille bleue) et agite-le. Verse le contenu dans le même récipient et attends quelques secondes que le liquide disparaisse
- Prends le flacon 3 (bouteille grise) et agite-le. Verse le contenu dans le même récipient et attends quelques secondes que le liquide disparaisse
Ce procédé permet de détecter, ce que l’on appelle, les anticorps du VIH. Ces anticorps défendent le corps contre le virus dès le début de l’infection. Il peut s’écouler 3 à 12 semaines (21 à 84 jours) avant que le corps ne produise suffisamment d’anticorps pour qu’ils soient détectés par l’autotest.
Comment interpréter les résultats?
Un seul point bleu en haut du cercle
Ainsi, s’il n’y a qu’un seul point bleu au haut du cercle, le test est considéré non réactif. Cela laisse entendre que le test est négatif.
Deux points bleus
S’il y a présence de deux points bleus, le test est réactif. Ce qui veut dire que le résultat s’avère positif. Si le résultat du test est positif, il est recommandé de voir un·e professionnel·le de la santé pour passer un test de confirmation (une prise de sang pour confirmer le diagnostic).
Aucun point ou un seul point en bas du cercle
Il est aussi possible qu’aucun point n’apparaisse ou qu’il n’y ait qu’un seul point au bas du cercle. Dans ces cas, le test est non valide. Dans ce contexte, ne réutilise pas le kit, car il est à usage unique. Refaire le test pour avoir un résultat valide nécessite donc de te procurer un nouveau kit d’autotest.
Peu importe le résultat, ne réutilise pas le test, car ce dernier est à usage unique.
Que faire si le résultat est positif?
Malgré le fait que l’on peut vivre avec le VIH longtemps et sans trop de tracas de santé, savoir que l’on vit avec le VIH n’est pas une chose facile à apprendre. Que faire alors si tu obtiens un résultat positif par l’entremise d’un autotest de dépistage ?
- Obtenir du support d’une personne en qui tu as une entière confiance peut être très bénéfique
- Voir un∙e médecin le plus rapidement possible afin de :
- Confirmer le résultat positif par une prise de sang
- Obtenir les soins appropriés
- Débuter un traitement contre le VIH (une prise en charge médicale rapide permet de mieux contrôler l’infection)
- Communiquer, au besoin, avec l’organisme VIH le plus près de chez toi pour obtenir un support psychosocial ou pour t’accompagner dans le réseau de la santé
- Sélectionner avec ton, ta ou tes partenaire(s) les méthodes de prévention les plus efficaces pour éviter la transmission du virus d’ici à ce que le résultat du test soit confirmé par un∙e médecin.
Pour trouver l’organisme communautaire VIH ou l’établissement de santé le plus près de chez toi, utilise le moteur de recherche par code postal.
Quand faire le test?
L’autotest permet de détecter une infection au VIH entre 3 et 12 semaines après une exposition menant à une infection. Une fois que le VIH entre dans le corps et commence à infecter les cellules, on peut le détecter après 3 semaines, mais ça peut aussi prendre jusqu’à 12 semaines après l’infection avant qu’il soit détectable par les tests de dépistage.
Pour mieux comprendre, si tu es exposée au VIH (ex. le 1er juin), il faut attendre 3 semaines plus tard avant d’utiliser l’autotest (à partir du 22 juin). Si le résultat est négatif, il est préférable de refaire le test 9 semaines plus tard (vers le 24 août), à partir d’un nouveau kit, afin de confirmer le résultat.
Si le résultat de l’autotest est positif, tu n’as pas besoin de refaire un autotest. Prends rendez-vous avec un·e professionnel·le de la santé pour passer un test de confirmation (une prise de sang pour confirmer le diagnostic).
Les expositions probables au VIH sont :
- Les relations vaginales, frontales et anales sans condom avec un∙e partenaire séropositif∙ve dont la charge virale du VIH est détectable ou un·e partenaire au statut VIH inconnu
- Le partage de matériel d’injection de drogue
Comment se procurer un kit d’autotest de dépistage du VIH?
Pour obtenir le kit d’autodépistage du VIH INSTI®, il faut le commander directement sur le site web du Laboratoire BioLytical, la compagnie productrice du test.
Son coût s’élève à 35$ l’unité plus les frais d’expédition et les taxes pour un montant total d’environ 57$. Pour deux tests, le coût est d’environ 85$ incluant les frais d’expédition et les taxes.
Pour commander un autotest INSTI® clique sur ce lien. Il est à noter que le site est en anglais seulement.
Le kit peut être livré à l’adresse postale de ton choix.
Si pour quelques raisons que ce soit, tu ne peux pas commander ce kit en ligne, communique avec l’organisme communautaire en santé sexuelle le plus près de chez toi. Plusieurs de ces organismes ont un programme d’accès gratuit aux autotests.
Pour trouver cet organisme communautaire en santé sexuelle, utilise le moteur de recherche par code postal.
Le faire seule ou être accompagnée?
L’autotest de dépistage du VIH t’offre comme avantage le pouvoir de décider si tu veux le réaliser, chez toi, seule ou en présence d’un·e ami·e de confiance.
Il est aussi possible d’être accompagné par un·e intervenant·e communautaire. Il ou elle peut te guider dans la réalisation du test et dans l’interprétation des résultats, et, si tu le désires t’offrir du soutien après avoir passé le test.
Les modalités d’accompagnement (en ligne, via texto, au téléphone ou encore en personne) peuvent différer d’un organisme à l’autre.
Pour être accompagnée, utilise l’outil de recherche par code postal pour trouver les ressources communautaires en santé sexuelle les plus proches de chez toi.
Quels sont les avantages de l’autotest?
L’autotest :
- Est facile d’utilisation
- Est sécuritaire
- Est confidentiel
- Permet d’obtenir le résultat dans la minute qui suit l’administration du test
- Est reconnu fiable du moment qu’il soit utilisé de 3 à 12 semaines après une exposition probable au VIH. En d’autres termes, tu dois attendre de 3 à 12 semaines après une exposition probable au VIH pour passer le test, et ce, dans le but d’obtenir un résultat fiable. Les expositions probables sont :
- Les relations vaginales, frontales et anales sans condom avec un∙e partenaire séropositif∙ve dont la charge virale du VIH (la quantité de virus dans le sang) est détectable ou un·e partenaire au statut VIH inconnu
- Le partage de matériel d’injection de drogue
Quels sont les enjeux?
Malgré les multiples avantages de l’autotest de dépistage du VIH, des enjeux demeurent :
- Son coût ne permet pas à tout le monde de pouvoir se le procurer
- L’autotest est disponible en ligne seulement. On doit donc avoir accès à un ordinateur, à une connexion Internet, une carte de crédit et une adresse de livraison
La criminalisation?
De plus, un élément important à considérer est, qu’au Canada, une personne vivant avec le VIH doit dévoiler son statut à un partenaire sexuel avant une relation sexuelle, sinon elle peut faire l’objet d’une plainte et être poursuivie au criminel. Cependant, il ne devrait pas y avoir de poursuite si la charge virale du VIH :
- est faible (sous 1 500 copies / ml de sang) et qu’un condom est utilisé lors de la relation sexuelle
- est inférieure à 200 copies / ml de sang grâce à la prise d’un traitement efficace et testée en laboratoire aux 4 à 6 mois (donc de 2 à 3 fois par année)
Autotest sanguin ou oral?
Prochainement, tu auras le choix entre un autotest sanguin ou oral, car un deuxième type d’autotest est en attente d’approbation par les autorités canadiennes de santé. Cet autre test, qui se nomme OraQuick®, s’effectue avec la salive.
- Aviser ses partenaires
Parfois, ce que l’on a à communiquer, c’est le fait qu’on a contracté une ITSS. Le sujet n’est pas toujours facile à aborder. Souvent la réaction de nos partenaires est de nous accuser d’être la source de l’infection. Autant pour le VIH que pour les autres ITSS, il existe différentes façons d’informer tes partenaires actuels et anciens et de faire face aux réactions négatives.
Voici quelques trucs qui peuvent aider :
- prépare ta rencontre ou ton appel en pensant à ce que tu vas dire
- choisis un moment où ton partenaire pourra t’accorder toute son attention
- si tu lui annonces la nouvelle par téléphone, assure-toi que c’est un bon moment pour lui parler
- si tu lui annonces la nouvelle en personne, choisis un lieu neutre, tranquille et sécuritaire où vous pourrez parler sans être dérangés
- dis les choses simplement :
1) le nom de l'infection que tu as
2) qu’une personne peut être infectée même si elle n’a pas de symptômes
3) qu’il est primordial de consulter un médecin (ou une infirmière) rapidement pour passer un test de dépistage, être évalué et être traité, le cas échéant
- invite ton/ta partenaire à s’informer sur la chlamydia, la gonorrhée, la syphilis ou le VIH en lui remettant des dépliants ou en l’invitant à visiter la section sur les ITSS du site du Ministère de la Santé et des Services sociaux.
- remets-lui la carte de notification que ton médecin ou l’infirmière t’a remise. Cette carte donne de l’information sur l’infection que tu as contractée et elle fournit des références utiles
- encourage ton/ta partenaire à consulter
- Si il ou elle t’accuse d’être la source de l’infection, rappelle-lui que de chercher un coupable n’avance à rien. Ce qui est important c’est de se faire dépister et de préserver sa santé sexuelle
Obtenir de l’aide d’une infirmière ou du médecin
Certaines personnes ne se sentent pas à l’aise, pour différentes raisons, d’avertir elles-mêmes leurs partenaires actuel.les et ancien.nes. Dans ces cas-là, un.e professionnel.le de la santé peut s’occuper d’aviser tes partenaires. Il ou elle te demandera certaines informations (leur numéro de téléphone par exemple) et s’occupera, anonymement, de tenter de les joindre et de les inviter à consulter un médecin.
Tu peux aussi consulter le site du Portail VIH/sida du Québec, qui offre la possibilité de notifier les partenaires de façon anonyme, confidentielle et gratuite.
Recevoir un dévoilement
Tu peux aussi te trouver dans la situation inverse : ton ou ta partenaire te révèle qu’il ou qu’elle est atteint(e) d’une ITSS. Il est normal d’avoir des craintes, des déceptions par rapport à ce que la personne t’a dit. Cependant, garde en tête que l’information t’a été donnée parce que cette personne se soucie de ta santé et souhaite que tu puisses être traitées rapidement, le cas échéant.
- Négocier et utiliser le condom / la digue dentaire
Le condom n’est pas le seul moyen pour éviter une infection au VIH et aux autres ITSS, mais il est certainement le plus connu et le plus accessible. De plus, il est très efficace face au VIH et aux hépatites. Par contre, le désir de l’utiliser peut amener des situations délicates où tu souhaites son utilisation, mais pas ton/ta partenaire sexuel(le).
La peur est un facteur qui peut t’empêcher de parler du condom. Voici quelques suggestions pour t’aider dans ta discussion:
- peur de ce que l’autre va penser
- peur que l’autre ne pense pas comme toipeur que l’autre croit que tu as plusieurs partenaires sexuel(les) ou que tu es infidèle
- peur du rejet, d’une dispute, d’un refus
- peur que l’autre pense que tu as attrapé une ITSS
Si son utilisation est importante pour toi, voici quelques stratégies pour aborder le sujet. Qui sait? Peut-être que l’autre aimerait aborder le sujet aussi…mais est trop timide pour le faire.
Tu peux faire comprendre à ton partenaire que l’utilisation du condom est non-négociable en :
- ayant toujours des condoms sur toi (dans ton sac à main), dans chaque pièce de ton logement
- laissant des condoms et du lubrifiant bien à la vue, sur la table de chevet, par exemple
- tendant un condom au partenaire avant toute forme de pénétration
Si on choisit d’en parler avant, quelques trucs peuvent faciliter la discussion :
- aborder le sujet avant la relation sexuelle, dans un climat calme et propice à la discussion, pendant un repas en tête-à-tête, par exemple
- connaître les raisons pour lesquelles tu veux utiliser le condom. Écris-les. Il est plus facile de négocier lorsque l’on sait ce que l’on veut
- parles-en avec des amis. Ils peuvent connaître des trucs qui t’aideront à en parler
- rappelle-toi une situation où tu as eu à négocier le condom. Quelles difficultés as-tu rencontrées? Comment les as-tu surmontées?
Contraception orale d’urgence
Dans le cas où le condom n’a pas été utilisé ou s’il s’est déchiré pendant un rapport sexuel, la contraception orale d’urgence (ou pilule du lendemain) permet d’éviter une grossesse non planifiée si elle est prise rapidement. Même s’il est possible de la prendre jusqu’à 5 jours (120 heures) après le rapport sexuel, il est conseillé de ne pas tarder pour que son efficacité soit maximale. Elle est disponible sans prescription dans les pharmacies.
Prophylaxie postexposition sexuelle (PPE)
Dans le cas où le condom n’a pas été utilisé ou s’il s’est déchiré pendant un rapport sexuel et que tu crois qu’il y a un risque d’infection au VIH, sache qu’il existe un traitement qui permet de l’éviter. Consulte un médecin rapidement ou présente-toi à l’urgence.
- Traiter pour prévenir
Il existe des méthodes de prévention contre le VIH dont la base est un traitement médicamenteux. Selon ton type de comportement sexuel, elles peuvent être utilisées avant ou après une activité sexuelle considérée à risque.
Traitement contre le VIH comme moyen de prévention
Au cours des dernières années, de nombreuses recherches scientifiques ont démontré qu’un traitement efficace, pris tel que prescrit, pendant au moins 6 mois empêche la transmission sexuelle du VIH.
Quelques tests servent à suivre l’évolution de l’infection au VIH. L'un de ces tests est la charge virale, soit la quantité de VIH dans le sang. Elle se mesure en nombre de copies du virus par ml de sang. Le risque de transmission du VIH fluctue avec le niveau de charge virale : plus le niveau de virus est bas, moins le risque de transmission est élevé.
Dès que la personne vivant avec le VIH commence à prendre un traitement efficace, la charge virale diminue considérablement. La prise, sans manquer de doses, de son traitement, le suivi médical régulier et le maintien de la charge virale à un niveau très bas fait en sorte que le VIH ne se transmet pas.
La non-transmission du VIH est une nouvelle récente qui découle des avancées en matière de traitements de même que des conclusions de grandes études internationales. Elle est aussi une affirmation qui fait consensus au sein de la communauté scientifique, de l’ensemble du milieu de lutte contre le VIH/sida et aussi au sein d’instances de santé publique du monde entier. C'est aussi connu sous le slogan "Indétectable = Intransmissible".
Au Québec, le ministère de la Santé et des Services sociaux affirme qu’il n’y pas de preuve de transmission du VIH (intransmissible) lors de relations sexuelles orales, anales ou vaginales sans condom lorsque :
- La personne vivant avec le VIH prend un traitement contre le VIH comme prescrit
- La quantité de virus dans le sang est mesurée (mesure de la charge virale) tous les 4 à 6 mois
- La quantité de virus se maintient à un niveau très bas soit en dessous de 200 copies par millilitre de sang (indétectable)
Pour plus d’informations à ce sujet, renseigne-toi auprès de ton médecin.
Il est important de se rappeler qu'être indétectable ne protège pas du risque de poursuite au criminel si tu n’as pas dit à ton ou tes partenaires que tu es séropositive. Pour plus d’information, visite la section Criminalisation de l’exposition au VIH du non-dévoilement du VIH sur le site web de la COCQ-SIDA ou le site Pouvoir partager / pouvoirs partagés.
Dois-je encore utiliser le condom?
La thérapie antirétrovirale de même que l’utilisation du condom sont reconnues comme deux stratégies efficaces pour prévenir la transmission du VIH. Les condoms protègent également des grossesses non planifiées de même que des autres ITSS.
Prophylaxie préexposition (PPrE)
Tu as peut-être aussi entendu parler de la PrEP, pour prophylaxie préexposition sexuelle (PPrE en français), soit le fait de prendre un traitement anti-VIH afin de prévenir l’infection.
Au Québec, la PrEP est offerte aux personnes qui font face à un risque élevé d’être infectées par le VIH. Si tu te demandes si la PrEP est pour toi, complète ce quiz en ligne pour déterminer si c'est le cas. Pour avoir accès à la PrEP, il faut consulter un ou une médecin pour obtenir une prescription.
Prophylaxie postexposition sexuelle (PPE)
La PPE (PEP en anglais), pour prophylaxie postexposition sexuelle, est un traitement disponible après avoir eu une relation anale ou vaginale comportant un risque de transmission du VIH pour prévenir une infection au VIH. Une relation sexuelle à risque est une relation :
- Non protégée par un condom ou la PrEP
- Avec un partenaire dont tu ne sais pas s’il vit avec le VIH ou non
- Avec un partenaire vivant avec le VIH dont tu ne sais pas si son infection au VIH est contrôlée ou non
Il peut être difficile d’évaluer par toi-même le risque réel d’exposition. Rends-toi dans une clinique ou à l’urgence, le médecin évaluera les risques avant de te prescrire ou non ce traitement.
Pour que ce traitement soit efficace, il doit être commencé le plus rapidement possible, et ce, dans un maximum de 72 heures après la prise de risque. Certains professionnels de la santé non spécialisés en VIH peuvent ne pas connaître ce traitement. En ce sens, il est fort recommandé de consulter des cliniques spécialisées dans le domaine du VIH et des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS).
Tu peux prendre rendez-vous dans une clinique spécialisée ou te présenter à l’urgence de l’hôpital le plus près de chez toi. Rappelle-toi qu’il est important d’être vue le plus rapidement possible soit dans les 72 heures après l’activité sexuelle comportant un risque. N’hésite pas à appeler l’organisme communautaire de lutte contre le VIH de ta région, il pourra t’aider dans tes démarches.
Vaccins
Actuellement, il existe des vaccins contre les hépatites A et B et contre le virus du papillome humain (VPH).
Le Programme de vaccination en milieu scolaire offre gratuitement la vaccination contre les hépatites A et B aux jeunes d'âge scolaire (primaire et secondaire). Cela fait en sorte que de nombreuses personnes sont déjà protégées contre ces virus. Ces vaccins sont, au demeurant, reconnus comme efficaces pour le reste de ta vie. Si tu n’as pas été vaccinée ou que tu ne sais pas si tu l’as été, parles-en à ton médecin.
Quant au vaccin contre le VPH, il est offert gratuitement aux jeunes (peu importe leur genre) en milieu scolaire, aux personnes de 18 à 45 ans ayant un système immunitaire affaibli ou vivant avec le VIH, ainsi qu'aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes de 26 ans et moins. Le vaccin est considéré plus efficace s’il est reçu avant les premières relations sexuelles. Parles-en à ton médecin.
- Consommer et avoir du sexe
Mélanger sexualité et consommation peut te procurer de bonnes sensations. Cependant, sois consciente que les drogues affectent ta perception du risque. Connaître ces risques, cibler les moyens de les réduire ou de les éviter, établir tes limites et te préparer en conséquence te sera très utile dans les moments où ton jugement sera affecté.
Quelques conseils :
Prévois suffisamment de condoms et de lubrifiant (avoir plusieurs sortes dans son sac par exemple). Si le condom brise ou qu’il n’est pas utilisé, prévois la contraception orale d’urgence et, s’il y a lieu, la prophylaxie postexposition.
Prévois suffisamment de matériel pour t’injecter ou inhaler des drogues. Il est mieux d’avoir plus de matériel sur toi que d’en manquer en plein party. Tu peux te procurer du matériel d’injection dans certaines pharmacies ou organismes communautaires.
Partager le matériel de consommation comme les pailles, les seringues, les stericup présente un risque de transmission du VIH et de l’hépatite C. Il est recommandé de ne pas les partager.
Si tu aimes mélanger les drogues, consulte Le Blender, un guide réalisé par l’AQPSUD sur les mélanges de drogues et les risques qui en découlent.
Si tu vis avec le VIH, prépare tes doses de médicaments avant de consommer et trouve un moyen, telle une alarme sur ton téléphone, de te souvenir de les prendre. N’oublie pas que certains médicaments anti-VIH augmentent l’effet des drogues. Attends au moins 30 minutes après la prise de médicaments VIH avant de consommer des drogues et commence par une demi-dose.
- COVID-19 et la sexualité
Note : Ce texte est une traduction et une adaptation indépendante d'une publication en ligne du Département de la Santé de la Ville de New York.
Comment se transmet la COVID-19 ?
- Le virus peut se transmettre aux personnes qui se trouvent à moins de 2 mètres d'une autre personne atteinte de COVID-19, lorsque celle-ci parle, tousse ou éternue
- Le virus se transmet aussi par contact direct avec la salive, le mucus (comme les écoulements du nez) et l’haleine de la personne qui a la COVID-19
- Le virus se transmet que la personne atteinte de COVID-19 ait des symptômes ou non
La COVID-19 peut-elle se transmettre sexuellement ?
Le virus se transmet facilement par les baisers et par les gouttelettes d'une personne infectée dans un rayon de 2 mètres. Pour les liquides sexuels, plus de recherches sont nécessaires. Pour le moment, on sait que :
- Le virus a été trouvé dans les matières fécales, le sperme et le sang de personnes infectées
- Le virus n’a pas encore été trouvé dans les sécrétions vaginales ou frontales
On ne sait pas si la COVID-19 peut être transmise lors de relations anales, vaginales ou frontales, du rimming (anulingus, contact bouche-anus) ou d’une fellation. On sait que les autres coronavirus ne se transmettent pas efficacement par voie sexuelle.
Le virus a aussi été trouvé dans les sécrétions oculaires (les yeux).
Réduire les risques
Pour éviter ou réduire les risques de transmission de la COVID-19 :
- Tu es ton partenaire sexuel idéal ! La masturbation ne comporte aucun risque de transmission du virus, surtout si tu laves tes mains et jouets sexuels avec de l’eau et du savon pendant au moins 20 secondes avant et après. Si tu te masturbes avec une personne, garder une distance physique permet de réduire les risques liés à la COVID-19.
- Ton deuxième partenaire idéal est celui ou celle avec qui tu habites. Limite les contacts de proximité, incluant le sexe, à un petit cercle de personnes dans ton entourage proche.
- Pour les personnes qui n’habitent pas avec toi, limite les relations sexuelles avec elles. Si tu as des relations sexuelles avec d’autres personnes, réduis le nombre de partenaires et la fréquence des rencontres.
- Si tu as du sexe en groupe, limite le nombre de personnes invitées. Choisissez un espace plus grand et mieux ventilé.
- Si tu rencontres des partenaires en ligne ou si tu es travailleuse du sexe, essaie de prendre une pause des rencontres en personne. Essaie le sexting, les appels vidéo ou les conversations dans les chat.
Discute avec ton, ta ou tes partenaire(s) :
- Du type d’activité sexuelle que vous voulez avoir.
- Est-ce qu'une personne a des symptômes ou en a eu dernièrement ? Si oui, vaudrait mieux pour ta santé physique de ne pas avoir de relation sexuelle avec cette personne. Garde en tête qu’une personne peut aussi avoir la COVID-19 sans avoir de symptômes.
- Est-ce qu’une des personnes impliquées dans la relation sexuelle est plus à risque de complications liées à la COVID-19 ? Ex. diabète, hypertension, rémission d’un cancer, système immunitaire affaibli, etc.
- Des mesures de précaution à prendre pendant le sexe pour diminuer les risques
- Comme porter un masque et garder une distance physique. Le masque ajoute une protection additionnelle comme les activités sexuelles mènent souvent à respirer plus rapidement et plus fortement.
- Éviter ou limiter les baisers et les échanges de salive
- Adopter des positions sexuelles qui limitent le contact face à face
- Utiliser des barrières physiques, comme un mur, qui permettent un contact sexuel en limitant le contact physique rapproché
- Utiliser le condom et une digue dentaire (un carré de latex) pour diminuer le contact entre la salive, le sperme et les matières fécales
- De l’échange de coordonnées si possible, pour s’avertir si jamais quelqu’un teste positif à la COVID-19 par la suite
Autres stratégies qui peuvent aider à réduire les risques :
- Prends une douche savonneuse avant et après la relation sexuelle, lave bien ton visage et tes mains
- Limite le nombre de partenaires et de relations sexuelles
- Utilise le condom et une digue dentaire (un carré de latex) pour diminuer le contact entre la salive, le sperme et les matières fécales
- Si tu reçois quelqu’un chez toi, désinfecte les surfaces et lave les draps
Si tu as des symptômes
Si toi ou ton partenaire ressentez les symptômes liés à la COVID-19, évitez les relations sexuelles. Les symptômes sont :
- Fièvre
- Toux sèche (apparition ou aggravation)
- Difficultés respiratoires
- Perte soudaine de l’odorat sans congestion nasale, avec ou sans perte du goût
D’autres symptômes sont aussi rapportés. Si tu as deux des trois symptômes suivants, tu pourrais avoir la COVID-19 :
- Un symptôme général (douleurs musculaires, mal de tête, fatigue intense ou perte importante de l'appétit).
- Mal de gorge
- Diarrhée
Plusieurs personnes ont des symptômes légers à modérés, d’autres en n’ont pas du tout, et d’autres ont des symptômes graves.
Si tu éprouves des symptômes, appelle au 1 877 644-4545. Pour en savoir plus, consulte :
- le site du gouvernement du Québec : quebec.ca/coronavirus
- le site de l’Agence de la santé publique du Canada : Canada.ca/le-coronavirus
COVID-19 et VIH
Les personnes vivant avec le VIH qui ont une charge virale indétectable et un système immunitaire fort ne sont pas plus à risque de contracter la COVID-19, ni plus à risque de complications. Les personnes vivant avec le VIH qui ont un taux de CD4 faible pourraient être à risque de complications.
Toute comme les personnes séronégatives, les personnes vivant avec le VIH pourraient être plus à risque si :
- Elles sont âgées de 65 ans et plus
- Ont un problème de santé existant, entre autres :
- maladie cardiaque
- hypertension (pression sanguine élevée)
- maladie pulmonaire
- diabète
- cancer
- Ont un système immunitaire affaibli en raison d'un problème de santé ou d'un traitement comme la chimiothérapie
Le dépistage des ITSS
En raison de la mobilisation du système de la santé, il se peut que les services de dépistage soient modifiés pour quelques temps. Contacte la clinique près de chez toi pour en savoir plus.
Distanciation physique et santé mentale
Limiter les contacts sociaux, ça peut être difficile pour le moral. Le stress des événements actuels peut même te donner plus envie d’être en compagnie des autres qu’à l’habitude ! Voici quelques trucs pour t’aider à prendre soin de toi et à rester en contact avec les autres :
- Évite de te surexposer aux nouvelles comme cela peut créer de l’anxiété.
- Identifie des personnes de confiance dans ton entourage et n’hésite pas à les contacter par téléphone, texto ou sur les réseaux sociaux. Parle de ce que tu vis et de ce que tu ressens.
- Reste active. Sors prendre une marche, faire du jogging, suis un cours de yoga en ligne, prends le temps de cuisiner des recettes que t’aimes.
- Pratique des exercices de relaxation.
Pour plus d’idées, consulte la page de l’Ordre des psychologues du Québec Coronavirus (COVID-19) : conseils psychologiques et informations au grand public
Si tu consommes des drogues
Voici quelques recommandations en bref :
- Lave tes mains pendant au moins 20 secondes avec de l’eau et du savon. Sinon, utilise du liquide désinfectant à base d’alcool. Désinfecte la surface avant de préparer ta dose.
- Évite de partager ton matériel de consommation et tes cigarettes.
- Prépare ta dose toi-même et essaie de ne pas toucher la drogue ou le matériel des autres.
- Dépose le matériel utilisé dans des bacs de récupération.
- Essaie d’avoir plus de matériel et de médication (ex. naloxone, méthadone) pour un certain temps.
Pour plus de détails sur la consommation et la COVID-19, consulte les liens suivants :
- L’Anonyme (2020). COVID-19 – Prévention pour les personnes qui consomment des substances psychoactives.
- Ministère de la Santé et des Services sociaux (2020). Coronavirus (COVID-19) Conseils et mesures préventives destinés aux personnes utilisatrices de drogues et aux personnes en situation d’itinérance
- Yale Program in Addiction Medicine (2020). Conseils concernant le COVID-19 (nouveau coronavirus) pour les personnes qui consomment des substances psychoactives.
Mesures de prévention pour tout le monde – Rappel
Pour éviter de contracter ou de transmettre la COVID-19, la santé publique du Québec demande de :
- Se laver les mains souvent avec de l’eau tiède et du savon pendant au moins 20 secondes. Utiliser un désinfectant à base d’alcool si l’eau et le savon ne sont pas disponibles.
- Ne pas se toucher la bouche, le nez et les yeux sans s’être lavé les mains avant.
- Garder une distance de 2 mètres (6 pieds) avec les autres.
- Éviter de serrer la main et de faire des accolades.
- Si toux ou éternuements : se couvrir la bouche et le nez avec le coude. Si utilisation d’un mouchoir, le jeter rapidement et se laver les mains ensuite.
- Rester chez soi.
- Éviter le contact avec les autres si on est malade.
- Se placer en isolement pendant 14 jours au retour d’un voyage.
Tous les détails sur le site du gouvernement du Québec
Pour en savoir plus
Pour de l'information fiable, consultez les sites web :
- Gouvernement du Québec : quebec.ca/coronavirus
- Gouvernement du Canada: canada.ca/le-coronavirus
Les recommandations sur cette page sont également inspirées des références suivantes :
Bécotte, Patrice (2020). Sexe, VIH et COVID-19.
BC Centre for Disease Control. COVID-19 and Sex. http://www.bccdc.ca/health-info/diseases-conditions/covid-19/prevention-risks/covid-19-and-sex
CATIE (2020). Mise à jour de CATIE à propos de la COVID-19.
Gay Men's Sexual Health Alliance (2020). Publication Twitter https://twitter.com/GMSHAlliance/status/1242200624437104640
Gouvernement du Québec (2020). Guide autosoins. www.quebec.ca/sante/problemes-de-sante/a-z/coronavirus-2019/guide-autosoins-covid-19/
Gouvernement du Québec (2020). La maladie à coronavirus (COVID-19) au Québec. www.quebec.ca/coronavirus
Institut national de santé publique du Québec (2020). Travail en espace clos : mesures de prévention de la COVID-19 en milieu de travail. https://www.inspq.qc.ca/publications/3005-travail-espace-clos-covid19?
L’Anonyme (2020). COVID-19 – Prévention pour les personnes qui consomment des substances psychoactives. www.anonyme.ca/2020/03/14/covid/
Ministère de la Santé et des Services sociaux (2020). Coronavirus (COVID-19) Conseils et mesures préventives destinés aux personnes utilisatrices de drogues et aux personnes en situation d’itinérance https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/2019/19-210-27W.pdf
Ordre des psychologues du Québec (2020). Coronavirus (COVID-19) : conseils psychologiques et informations au grand public. www.ordrepsy.qc.ca/coronavirus-covid-19-conseils-psychologiques-et-informations-au-grand-public
Plateforme des Amériques et des Caraïbes. Le sexe et la maladie du COVID-19. Document interne.
Portail VIH/sida du Québec (2020). VIH et COVID-19, mise à jour - 17 mars 2020. https://pvsq.org/2020/vih-et-covid-19-mise-a-jour-17-mars-2020/
Yale Program in Addiction Medicine (2020). Conseils concernant le COVID-19 (nouveau coronavirus) pour les personnes qui consomment des substances psychoactives. https://yale.app.box.com/v/covid-hr-guidance-francaise