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Plaisir et santé sexuelle

Notre rapport à la sexualité est multiple et parfois paradoxal : source de désir, de plaisir, mais également de craintes.

La sexualité est une dimension importante dans la vie d’une personne. Pour certaines d’entre nous, c’est une sphère très positive de notre vie intime alors que pour d’autres, la sexualité peut être associée à des émotions déplaisantes. Sois rassurée, il n’est jamais trop tard pour développer et apprécier une sexualité épanouie.

  • Que sont la sexualité et la santé sexuelle?

    Contrairement à ce qui est souvent véhiculé, la sexualité est multidimensionnelle et ne concerne pas seulement les rapports sexuels. C’est un concept global composé de plusieurs dimensions : biologique, cognitive, éthique et légale, psychologique et affective, socioculturelle, religieuse, morale et spirituelle.

    La santé sexuelle est définie par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) comme un : « état de bien-être physique, émotionnel, mental et social en rapport avec la sexualité, qui ne se borne pas seulement à l’absence de maladies, dysfonctionnements ou infirmités. »

    L’OMS considère également que la santé sexuelle doit être prise en compte dans une perspective holistique englobant à la fois : « une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité d’avoir des expériences sexuelles qui soient sources de plaisir et sans risque, libres de toute coercition, discrimination ou violence ».

    Dans cette perspective, la pleine santé sexuelle ne peut être obtenue que si les droits sexuels de toutes les personnes sont respectés et protégés.

    Comme on peut le constater, la sexualité et la santé sexuelle vont au-delà de la perspective physique et prennent en compte la personne et ses expériences dans leur globalité.

    Le désir?

    Idéalement, sexe et plaisir vont de pair, mais nous savons que ce n’est pas toujours le cas. Des fois, le désir n’est pas au rendez-vous. Tout comme pour la sexualité, le désir est aussi influencé par plusieurs facteurs. Ce n’est pas un petit bouton « on » et « off » que l’on peut tourner. En effet, l’âge, l’état de santé, la qualité de la relation avec le partenaire ont un impact sur notre capacité à désirer l’autre, à rechercher ou à être réceptive à ses attentions. Ces fluctuations de désir sont normales. Si une baisse de désir cause des frictions, apprendre à communiquer sans tabous avec son/sa partenaire est une bonne façon de mettre à jour ces difficultés et d’explorer ensemble des avenues pour y remédier.

    Et le plaisir dans tout ça?

    Le sexe et le plaisir vont de pair. Aimer le sexe est sain. En éprouver du plaisir l’est tout autant. Se sentir belle et désirée. L’extase des baisers et des caresses. Le plaisir d’avoir une relation sexuelle empreinte de tendresse ou d’autres fois, avec le plein consentement des partenaires, carrément brutale. Le plaisir d’initier la relation sexuelle, d’avoir du sexe seule, à deux ou plusieurs. Peu importe le type de sexualité que tu recherches, l’important est de pouvoir vivre ses désirs et d’y trouver son plaisir dans le respect de soi et de l’autre.

    Être bien dans sa peau, prendre soin de son corps, apprendre à se connaître et à exprimer ses désirs et ses limites sont des moyens qui permettent d’apprécier ces moments de plaisir et de préserver sa santé sexuelle. Savoir comment prévenir une grossesse non planifiée, tout en sachant comment éviter le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et les autres infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) sont autant de stratégies à connaître et à mettre en place, afin d’agir pour préserver sa santé sexuelle et surtout pour continuer à conjuguer sexe avec plaisir.

  • Être femme

    Qu'est-ce que veut dire « être femme »? Prends quelques instants pour réfléchir à ce que ça signifie pour toi.

    Notre identité de genre – qui l'on est et qui l'on croit devoir être – est construite par la société dans laquelle nous vivons, selon ses valeurs et ses normes; ce que nous appelons la socialisation. Notre premier terrain de socialisation est la famille. La société dans son ensemble, à travers ses institutions comme l’école ou les médias, contribue également à ce processus de socialisation. C'est en observant notre environnement que nous apprenons les rôles sexuels.

    À l’école, les filles qui ne suivent pas certaines normes de la mode dite « féminine » se font souvent reprocher d'être « garçons manqués ». Mais au fond, qu’est-ce que la féminité? Comment doit-elle être exprimée? Existe-t-il seulement une façon de le faire, une façon d’être féminine? Prenons également l’exemple de la femme qui multiplie les conquêtes amoureuses et qui démontre un rapport affirmé à sa sexualité. Dans certains cas, son comportement sera jugé négativement alors que la société tend à percevoir le même comportement, de la part d’un homme, comme la manifestation d’une grande virilité.

    Ces stéréotypes de rôles sexuels peuvent être assez rigides. D’une famille à une autre, d'une société à une autre, le campement de ces rôles peut être vécu différemment. Nous sommes toutes socialisées et avons en tête une représentation de ce qui est considéré comme « masculin » et « féminin ».

    Des fois, notre ressenti « se sentir femme » ne correspond pas nécessairement à notre sexe biologique à la naissance. Par exemple, un enfant de sexe mâle peut davantage s’identifier aux attributs que la société s’attend de voir chez une personne de sexe féminin. Ces questionnements, souvent douloureux, ont un impact important sur la santé globale et le mieux-être de la personne qui les vit. Si tu fais face à ces questions, ces ressources spécialisées peuvent t’accompagner dans tes réflexions :

    Image corporelle et estime de soi

    Une grande part de notre identité de femme prend ses racines dans l’éducation à la sexualité que nous avons reçue de nos parents, à l’école, et à travers nos expériences telles que nos premières expériences affectives et sexuelles. C’est là que commence la construction d’une image positive ou négative de notre corps et de la sexualité. Qu’as-tu appris de la sexualité par tes parents? Quelles croyances et valeurs t’ont-ils transmises par leurs comportements, leurs attitudes, leurs mots ou leur langage non verbal?

    Les réponses à ces questions influencent le rapport à notre féminité, à notre corps, à notre image corporelle et à notre estime de soi.

    L’apparence physique et la beauté telle que véhiculée par les médias de masse sont des barèmes importants qui seront regardés et jugés par les hommes, mais aussi par les femmes entre elles. Bien que souvent inaccessibles, ces modèles sont devenus la norme. Dur, dur de s’accepter telle que l’on est dans ce contexte. Les phrases désobligeantes qu’on s’inflige, souvent ou de temps en temps, sont une réalité que chaque femme connaît. Et dans ces moments, on ne se sent pas bien, on ne s’accepte pas, on ne s’aime pas.

    En soi, il n’y a rien de mal à vouloir être belle, à prendre le temps de soigner son apparence. C’est même le signe d’une bonne estime de soi – on sait qu’on en vaut la peine. L’importance est de trouver le juste milieu.

    Sur ce sujet, nous nous permettons de vous présenter cette campagne de Dove dont les sujets illustrent parfaitement nos propos. Vous comprendrez qu’il n’est pas question de promouvoir le produit, mais bien de vous montrer l’impact qu’a la société sur l’estime de soi et l’image corporelle

    Real Beauty Sketches, Dove, 2013

    L’estime de soi, c’est une attitude intérieure qui consiste à reconnaître notre valeur, nos qualités, nos forces et nos limites. En deux mots, de savoir qu’on est unique. Une personne qui a une bonne estime d’elle-même saura nommer ses bons coups, ses réussites, ses qualités et elle apprendra de ses échecs et ses erreurs sans se dévaloriser pour autant. Une personne qui a une faible estime pour elle-même aura tendance à ne voir que ses échecs, ses défauts, ses faiblesses et elle ne portera pas attention à ce qu’il y a de beau et de positif en elle. Elle se définira souvent par rapport aux autres en se comparant.

    Il est reconnu qu’une bonne estime de soi va de pair avec une saine santé et par le fait même une saine santé sexuelle. Si c’est un aspect que tu penses devoir travailler, n’hésite pas à consulter un psychologue ou un psychothérapeute.

    Être en relation

    Certaines opteront pour une relation monogame stable tandis que d’autres entretiendront des fréquentations multiples. Certaines sont attirées par des femmes, d’autres le sont le temps d’une relation sexuelle ou pour une période... Il y a autant de combinaisons possibles qu’il existe de personnes différentes.

    Être attirée par une femme est tout à fait sain. Cela fait partie du large spectre de l’amour. Si tu te questionne sur ton orientation sexuelle, ces ressources peuvent t’accompagner dans tes réflexions :

    Que tu sois dans une relation stable ou non, la mise en place d’une communication franche, honnête et sans tabous est une excellente stratégie pour t’épanouir et établir tes limites. Échanger sur vos relations passées (anciennes conquêtes, durée des relations et expérimentations avec des personnes du même sexe) et sur vos habitudes de santé (méthode contraceptive, dépistages antérieurs et résultats des tests) sont des façons de garder les lignes de communication ouvertes et faire des choix en toute connaissance de cause.

    Communication ouverte et fréquente

    On dit souvent que la communication est la clé dans les rapports humains et c’est bien vrai! Que cela soit pour aborder des questions de fond avec tes partenaires, pour savoir comment prendre les devants et t’affirmer ou tout simplement pour vivre pleinement ta sexualité, une discussion sincère est toujours gagnante!

    Une communication ouverte et fréquente avec mon ou ma partenaire

    Nommer tes besoins, tes désirs, tes émotions, tes attentes vis-à-vis de l’autre et l’écouter à son tour… pas toujours facile. N’est-ce pas?

    Il n’y a rien de mal à s’affirmer, à prendre les devants et faire connaître ses besoins à son ou sa partenaire. Au contraire! Faire part de tes désirs, prendre l’initiative et amorcer l’acte sexuel sont des expressions saines de la sexualité.

    La communication est primordiale dans la vie de tous les jours et particulièrement dans les sphères de la sexualité et du relationnel. Elle permet de se situer par rapport à l’autre, d’informer, de séduire, de préparer la relation sexuelle et de s’exciter. Elle offre la possibilité d’en apprendre sur l’autre, et sur soi-même et permet de développer une réelle intimité. Communiquer veut aussi dire s’entendre avec l’autre sur les pratiques que vous désirez explorer et sur vos limites.

    Ça peut faire peur de parler de soi, de s’ouvrir à l’autre, de communiquer. Les émotions indésirables, la gêne de nommer certains désirs, et la crainte de la réaction de l’autre sont quelques exemples d’obstacles qui peuvent nuire à la communication.

    Quelques trucs pour faciliter la communication :

    1. Prépare le terrain et le climat
      L’idéal est de commencer une conversation dans un endroit propice et quand les deux personnes ont suffisamment de temps. Cela favorise le climat de confiance.
    2. Cerne le sujet et exprime-toi clairement
      S’exprimer clairement empêche les ambigüités et les interprétations. Il est également important de vérifier que tu as été bien comprise, mais aussi que tu as bien compris l’autre. Une bonne communication se fait à double sens. S’il y a des incompréhensions, tu clarifies.
    3. Exprime tes sentiments en utilisant « je »
      Utiliser le pronom « je » aide à s’exprimer d’une manière non accusatrice. Dire « J’ai mal quand… » au lieu de « Tu me fais mal quand… » permet d’exprimer ton ressenti et ton point de vue sans blâmer l’autre.
    4. Formule tes besoins de façon constructive
      S’exprimer en cherchant à favoriser le dialogue et la satisfaction mutuelle est une formule gagnante. « J’aimerais que l’on prenne plus de temps pour les préliminaires. Ça me donne plus de plaisir et à mon tour, ça me donne aussi envie de t’en donner plus… »
    5. Tente de comprendre l’autre et ne tente pas de le convaincre
      Il est normal d’avoir des opinions et des perspectives différentes. Le but de la communication n’est pas de penser de la même façon, mais de connaître les idées, les opinions, la position de l’autre… et de les respecter. Parfois, il faut accepter de ne pas être en accord.
    6. Permets à l’autre de réagir à tes propos
      Tout comme tu réagis à ce que l’autre te dit, il est nécessaire d’accepter que l’autre personne puisse également réagir à tes propos. Le respect et l’accueil de ce qui est dit sont le gage d’une communication où les deux personnes peuvent s’exprimer honnêtement.
    7. Aie une bonne écoute
      N’oublie pas l’autre pôle de la communication… savoir écouter! Lorsque tu t’exprimes, que tu partages avec l’autre, tu désires être entendue et comprise. Tu souhaites l’accueil, le respect et la considération. Cette ouverture et cette écoute, tu dois aussi l’avoir pour l’autre lorsqu’il ou elle s’exprime. Tu écoutes en étant présente, attentive, avec toute ta personne… tête, corps et cœur.

     

    Violence dans la relation amoureuse

    Parfois, cette relation amoureuse qui te donne des ailes peut se transformer en relation empreinte de violence. Quelle soit psychologique, économique, physique ou sexuelle, les manifestations de cette violence ne sont pas toujours évidentes à cerner et à comprendre lorsqu'elles débutent. Elles peuvent se manifester : par le contrôle (contrôler tes amis, ton entourage, ta façon de t’habiller), par du dénigrement et des menaces verbales, par l’obligation d’avoir des relations sexuelles, par des bousculades, des coups. Un comportement violent peut arriver une fois ou se répéter. Peu importe sa forme et sa fréquence, la violence est toujours inacceptable.

    Si tu as des inquiétudes à ce sujet, les ressources suivantes peuvent t’aider

    Pour plus d’informations, tu peux également consulter la ressource suivante

  • Instaurer l’habitude d’un suivi médical régulier est une excellente stratégie. Même dans un contexte monogame, il peut arriver que l’un ou l’autre des partenaires ait une relation sexuelle avec une autre personne. Demander un dépistage des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) à ton médecin est une façon d’identifier et de réagir rapidement si une infection s’est faufilée.

    Examens essentiels

    La base d'une bonne santé sexuelle physique est de s'assurer qu'il y a absence d'infections, d'anomalies, de cancer ou de cellules précancéreuses au niveau de nos organes sexuels.

    L'examen gynécologique, incluant le test PAP, recommandé tous les deux à trois ans pour toute femme sexuellement active, est le moyen par excellence pour déterminer la bonne santé de tes organes génitaux. Cet examen ne comprend pas systématiquement le dépistage des ITSS, dont le VIH.

    Il est normal d'être gênée, mal à l'aise ou d'avoir des craintes quant à ce qui pourrait être trouvé pendant l'examen gynécologique. Ce dernier peut être inconfortable, mais dans l'ensemble, il n'est pas douloureux.

    Examen externe

    Plusieurs médecins commenceront l'examen gynécologique par l'examen des seins. Il s'agit de palper doucement le sein afin d'y déceler la présence de masses (kystes, bosses, tumeurs bénignes ou malignes) ou d'anomalies. Soie rassurée, la plupart des masses trouvées ne sont pas dangereuses, mais il est important de les identifier, surtout si le cancer du sein est présent dans ta famille. En effet, l'hérédité est un facteur de risque pour le cancer du sein.

    Pour l’examen pelvien, on doit prendre la position requise : couchée sur le dos, les fesses au bord de la table d'examen, les pieds dans les étriers et les jambes écartées. On examinera d'abord la vulve afin de vérifier qu'il n'y a ni plaies, ni irritations ou signe d'infections.

    Examen interne

    L'insertion du spéculum est la première étape. Le spéculum est ce petit objet en forme de bec de canard qui, une fois inséré dans le vagin, sera ouvert et barré afin d'ouvrir les parois vaginales. La voie est maintenant ouverte pour effectuer les prélèvements, le col de l'utérus étant maintenant à la vue. Un premier regard permet au médecin de constater s'il y a des rougeurs ou des lésions.

    Le test PAP, aussi appelé cytologie, est généralement le premier prélèvement effectué. À l'aide d'un long coton-tige, le médecin ira chercher des cellules à l'intérieur du col de l'utérus. Ces cellules seront analysées dans le but de détecter la présence d'un cancer ou le développement de cellules précancéreuses.

    De plus, dans certains cas, à la demande de la patiente ou si la femme a eu des relations sexuelles à risque ou manifeste des symptômes de gonorrhée ou chlamydia, le médecin proposera d’effectuer des prélèvements supplémentaires. Toujours à l'aide d'un long coton-tige, le médecin prélèvera des sécrétions qui seront analysées. Il est recommandé de demander ces dépistages d'emblée, question d'être certaine de ne pas être porteuse d'une ITSS, et ce, même si tu es dans une relation stable. Le médecin vérifiera alors certaines informations qui lui permettront de juger s’il doit procéder à des analyses supplémentaires.

    Il peut aussi y avoir un prélèvement pour d'autres types d'infection, comme la vaginite à candida ou à gardnerella. Ces infections, généralement occasionnées par un déséquilibre du pH vaginal, se manifestent par des sécrétions vaginales abondantes qui occasionnent des démangeaisons (candida) ou une odeur de poisson (gardnerella).

    Il est également conseillé de maintenir tes vaccins à jour. L’infirmière ou le médecin pourront te conseiller à ce sujet.

    Bien communiquer sans tabous avec son médecin

    Nous savons combien il peut être difficile de parler ouvertement à son médecin, par peur du jugement ou tout simplement par pudeur. Certaines informations peuvent être gênantes à révéler, mais garde en tête que plus le ou la professionnel·le de la santé en sait sur tes pratiques sexuelles, meilleure est sa capacité à te donner une information complète ou à effectuer les prélèvements aux bons endroits (comme à l’anus par exemple).

    Il se peut toutefois que tu ne sois pas à l’aise avec un·e professionnel·le en particulier. Dans ce cas, essaie de prendre rendez-vous auprès d’un·e autre professionnel·le de la santé. Si ce n’est pas possible, tu peux aussi revoir le ou la même médecin et te faire accompagner par une personne de confiance. Si tu fais face à de la discrimination (en raison de ton sexe, de ton orientation sexuelle, etc.), sache que c’est contraire à la loi et qu’il possible de porter plainte si tu le souhaites.

    Accès aux services de santé

    Tu as des questions concernant ta santé sexuelle, tu aimerais accéder à des ressources ou simplement échanger avec des pairs?

    Pour avoir plus d’information sur les services offerts dans ta région ou pour toute question générale, tu peux:

    • Contacter contacter l’organisme en santé sexuelle de ta région
    • Contacter Info-Santé au 8-1-1
    • Visiter la section Ressources de ce site.

    Si tu n’as pas de carte d’assurance maladie, il est possible que tu puisses consulter un ou une médecin dans un CLSC. Sinon, on t’informera des démarches à suivre pour en obtenir une.

    À Montréal, Médecins du Monde Canada offre des services aux personnes migrantes à statut précaire et aux personnes sans abris. Également à Montréal, le Cercle Orange est un service de référence et de soutien pour les personnes vivant avec le VIH qui n’ont pas accès aux soins de santé.

    Pour trouver l’organisme de lutte contre le VIH de ta région, consulte la section Ressources. Certains organismes offrent des services spécialisés aux femmes qui consomment des drogues, aux travailleuses du sexe, aux femmes issues de l'immigration ou aux personnes trans.

    Pour les personnes trans, les ressources sont :

    Montréal :

    Régions (liste non exhaustive):

    Contraception

    Aucune méthode contraceptive n’est efficace à 100 %, mais plusieurs en sont proches. Tu peux même combiner plusieurs méthodes afin d’augmenter tes chances de ne pas devenir enceinte, comme l’utilisation de la pilule contraceptive et du condom par exemple. Rappelle-toi qu’à part le condom externe (souvent appelé condom masculin) et interne (souvent appelé condom féminin), les méthodes contraceptives ne protègent pas contre les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), dont le VIH.

    Les méthodes de contraception sont regroupées en différentes catégories : hormonale, barrière et spermicide. Il y a également la méthode dite naturelle qui consiste à surveiller son cycle menstruel et à éviter toute pénétration vaginale sans condom pendant la période d’ovulation (période féconde).

    Choisir le contraceptif qui te convient

    Devant la panoplie de méthodes qui s’offrent à toi, il est important de choisir un contraceptif avec lequel tu es à l’aise. Certains critères peuvent t’aider à faire ce choix :

    • le nombre de partenaires
    • la fréquence des relations sexuelles
    • ta facilité à communiquer avec tes partenaires
    • ton âge et ton état de santé
    • les avantages et inconvénients de chaque méthode
    • l’accessibilité, le coût et la disponibilité de la méthode contraceptive choisie
    • ton sentiment d’aisance face à ton corps (par exemple le niveau de confort avec l’idée de toucher ton vagin)

    Tu as des questions? N’hésite pas à en parler avec une infirmière ou ton médecin. Tu peux également consulter le site de la Fédération du Québec pour le planning des naissances.

    Contraception orale d’urgence (pilule du lendemain)

    Dans le cas où le condom n’a pas été utilisé ou s’il s’est déchiré pendant un rapport sexuel, la contraception orale d’urgence (ou pilule du lendemain) permet d’éviter une grossesse non planifiée si elle est prise rapidement. Même s’il est possible de la prendre jusqu’à 5 jours (120 heures) après le rapport sexuel, il est conseillé de ne pas tarder pour que son efficacité soit maximale.

    Cette pilule est disponible sans ordonnance médicale et est accessible aux femmes et aux jeunes filles de 14 ans et plus. Elle peut être demandée dans les pharmacies, les CLSC, auprès des infirmières scolaires et dans la plupart des cliniques et des centres de santé des femmes.

    La pilule est gratuite pour les jeunes femmes de moins de 18 ans et pour les étudiantes à temps plein de moins de 25 ans. La contraception orale d’urgence n’a pas ou a peu d’effets secondaires importants et elle ne t’empêchera pas de tomber enceinte par la suite. Toutefois, elle n’est recommandée que dans les situations d’urgence.

    Prophylaxie postexposition sexuelle (PPE)

    Dans le cas où le condom n’a pas été utilisé ou s’il s’est déchiré pendant un rapport sexuel et que tu crois qu’il y a un risque d’infection au VIH, il existe un traitement préventif qui bloque l'infection. Consulte un médecin rapidement ou présente-toi à l’urgence.

    Désir d’enfant

    Tu te sens prête à avoir un enfant et tu désires tomber enceinte? Un dépistage du VIH et des autres ITSS avant l’abandon du condom ou avant de tomber enceinte est une bonne façon de t’assurer que tu n’as pas d’infections et que tu les traites s’il y en a. Des ITSS non traitées peuvent nuire à ta grossesse et à ton bébé. Dans le cas où l’on trouverait que tu es infectée par le VIH, sache qu’une femme enceinte séropositive qui a un suivi médical adéquat et qui est en traitement peut mener une belle grossesse et donner naissance à un enfant séronégatif en pleine santé.

    Interruption volontaire de grossesse

    Parfois, une grossesse non planifiée peut survenir. Si tu décides d’interrompre cette grossesse, plusieurs options s’offrent à toi. Pour du soutien et de l’information, tu peux te renseigner ou contacter les ressources suivantes :

  •  

    Sexe : Fait référence aux caractéristiques biologiques et physiologiques des personnes.

    Genre : Le genre se réfère aux attentes et aux normes, construites et partagées par une société donnée, pour chacun des sexes. Ces normes déterminent non seulement les rapports entre les hommes et les femmes, mais également ceux que nous avons avec les autres personnes, homme ou femme. Le genre est appris et transmis par la socialisation.

    Identité de genre : Le sentiment intérieur et personnel d'être un homme ou d'être une femme (ou un garçon ou une fille). Pour les personnes trans*, le sexe physiologique et le sexe ressenti sont différents.

    Expression de genre : Manifestations extérieures du sens identitaire de genre véhiculé par l'expression du « masculin », du « féminin » ou d'une autre variante de genre : vêtements, coupe de cheveux, la voix ou autres caractéristiques physiques. Généralement, pour les personnes trans*, l'expression de genre reflète leur identité de genre et non leur sexe biologique.

    Orientation sexuelle : Est définie en fonction du sexe des personnes pour lesquelles nous éprouvons de l'attirance et de l'affection, tant physique qu'émotionnelle. Elle s’exprime pour les gens du sexe opposé, du même sexe ou les deux. L'orientation sexuelle constitue une partie importante de notre identité globale, c'est-à-dire, la perception que nous avons de nous-mêmes et que les autres ont de nous. Notons, toutefois, qu'elle n'est pas liée au genre ou au sexe. Elle peut également changer au cours d'une vie, au fil des expériences et des rencontres. L'orientation amoureuse n'est pas l'orientation sexuelle, mais elles peuvent être liées : tu peux aimer et désirer une personne; éprouver des sentiments sans avoir de désir sexuel ou, au contraire, être attiré sexuellement par cette personne sans en être amoureuse.

    Rôle sexuel* : Les attributs et les comportements définis comme appropriés à un sexe dans une culture donnée.

    Stéréotypes de rôles sexuels* : Ensemble de croyances partagées par une culture à propos des traits ou des qualités propres aux hommes et aux femmes.

    * Ces définitions proviennent du Lexique sur les différences sexuelles, le féminisme et la sexualité de Sylvie Richard-Bessette, anciennement chargée de cours au département de psychologie et sexologie de l'UQAM. La ressource n'est aujourd'hui plus disponible en ligne.

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